L’auteur Bernard KROUCK est un historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale et du nazisme. Dans cet ouvrage il répond aux questions que nous nous posons souvent, comment devient-on un criminel de guerre ? Prend-on conscience de ses crimes seulement par peur de la Justice ? D’abord, Monsieur « Tout-le-monde » peut-il devenir un monstre ou faut-il admettre d’autres facteurs illustrant la « banalité du mal », expliquant les actes des adultes par « l’enfance d’un chef » ? Ou tout simplement comme l’affi rme Boris Cyrulnik « les Allemands sont devenus nazis… par incapacité de se représenter le monde de l’autre ». Autrement dit par l’intolérance menant au racisme.
Cependant, peut-on s’abstraire du contexte historique et de ce climat diffus puis massif d’antisémitisme dans lequel baignèrent la plupart des criminels du IIIe Reich ? Ajouter à cela la crise économique, la défaite de 1918, tant de tableaux qui n’expliquent que partiellement les antécédents des criminels.
Enfin, quel fut le destin de ces nazis après 1945, recherchés activement ou mollement par la justice des Alliés puis par celle des nouveaux Etats allemands et de l’Autriche, puis par le jeune Etat d’Israël ? Le long bras de la Justice fut-il aidé par la prise de conscience de leurs forfaits par l’opinion et par le travail d’histoire entrepris avec courage et ténacité par les historiens à partir des années 1960 ? Les assassins étaient parmi nous. Aujourd’hui, ils hantent notre mémoire collective.
À travers les parcours sanglants de quelques individus au pedigree chargé, ce livre essaie d’y répondre, même s’il ne s’agit que de quelques cas emblématiques mais ô combien significatifs...
Né en 1960 à Paris, Bernard Krouck est professeur de lycée et docteur en histoire. Ses deux axes de recherche sont la Seconde Guerre mondiale : l’histoire de la Résistance, les crimes nazis et le devenir des collabos et des criminels nazis puis la politique étrangère de la France depuis 1945, particulièrement sous la présidence du général de Gaulle (1958-1969).
