Peu d’ouvrages évoquent la vie des prisonniers de guerre dans les stalags allemands. Une existence faite de privations et de souffrances physiques. Certains ne restèrent pas passifs, refusèrent de travailler, tentèrent des évasions ou actes de sabotage malgré la cruauté de leurs gardiens.
L’autrice, Anne-Sophie du Doignon, nous décrit la ténacité exceptionnelle du grand-père de son époux, Marc Faurichon de La Bardonnie, « forte tête », qui fut forcé de travailler pour l’usine IG Farben, malnutri, subissant des cadences inhumaines et les pires traitements. Considéré comme moribond, les nazis autorisèrent son rapatriement sanitaire le 6 juin 1944. Miraculeusement rétabli, il repartit héroïquement au combat, puis en mission pour les renseignements généraux.
La guerre finie, il épousa Marthe Fougère, parisienne, femme vive et courageuse. Un courage dont elle eut grand besoin car Marc décéda peu de temps après leur mariage des suites de sa maladie contractée en captivité.
Par fidélité et par amour pour son époux et son unique fille, Marthe se métamorphosa en une dirigeante d’exploitation agricole hors-pair, reconnue par tous pour son leadership au féminin et le caractère pionnier de son action en faveur des femmes en milieu rural.
L’histoire de Marc et Marthe est illustrée par de nombreux documents : photos, lettres originales et archives historiques d’une rare richesse où l’on rencontre aussi le capitaine Jean Fougère, frère aîné de Marthe et héros de la Libération, et le général de Gaulle !
